Achetez mon livre : Ateliers de street photo

Si vous avez eu le temps de pas­ser en librai­rie ces cinq der­nières semaines1, vous êtes peut-être déjà tom­bé sur Ate­liers de street pho­to, de Brian Lloyd Duckett. La ver­sion fran­çaise étant tom­bée de mon cla­vier entre deux Free­man et quinze autres bou­lots, ça fait un moment que je cherche le temps de vous en parler.

Ateliers de street photo, par Brian Lloyd Duckett

Comme son nom l’in­dique (pour les anglo­phones), cet ouvrage parle de pho­to­gra­phie de rue. C’est en fait un peu le grand frère de Street pho­to — 52 défis, paru il y a quatre ans et déjà écrit par Brian. Moins “la tête dans le gui­don”, moins “une page, un sujet”, il a cette fois pu pro­fi­ter de plus d’es­pace pour prendre du recul et trai­ter son sujet plus glo­ba­le­ment. Il com­mence ain­si par deux cha­pitres essen­tiels, qui man­quaient (for­cé­ment) au 52 défis : une réflexion sur la nature de la pho­to­gra­phie de rue, son his­toire, ses évo­lu­tions, ses styles.

Contrai­re­ment à ce que son titre pour­rait lais­ser craindre, il ne se limite donc pas à des ate­liers pra­tiques. Ceux-ci sont cepen­dant pré­sents : vous serez ain­si invi­té au fil des pages à créer un pro­jet – une série soi­gneu­se­ment triée et trai­tée pour for­mer un ensemble cohé­rent –, à dépas­ser votre peur des réac­tions des gens, à tra­vailler dif­fé­rents styles et dif­fé­rentes tech­niques, etc.

Sans être révo­lu­tion­naire, Duckett pro­pose donc ici un aper­çu assez com­plet et équi­li­bré de la pho­to de rue, mal­gré un texte par­fois un poil dense. Si vous vous inté­res­sez à celle-ci, ou si vous êtes plu­tôt concen­tré sur d’autres genres et envi­sa­gez d’es­sayer de shoo­ter la ville, c’est donc un bon outil, assez varié, qui pour­ra nour­rir votre réflexion.

La réa­li­sa­tion est conforme aux stan­dards actuels d’Ey­rolles : les huit cahiers sont col­lés sur une cou­ver­ture souple, le papier sati­né est agréable, les pho­tos sont géné­ra­le­ment bien ren­dues mal­gré une trame légè­re­ment visible sur cer­tains tons clairs. Les fans de noir et blanc regret­te­ront peut-être une den­si­té maxi­male per­fec­tible sur les cli­chés mono­chromes, mais je suis peut-être hyper­sen­sible là-des­sus vu que je viens de me faire 170 pages de bou­quin dédié au noir et blanc. (Oui, ça c’est du tea­sing. Sor­tie en fin d’an­née ou début 2024.)

  1. Moi pas, faut que j’aille voir s’il est bien en rayon.