Achetez mon livre : Une vision de la photographie
|Si vous aimez les lunettes teintées, c’est le moment de vous rendre en librairie. Vous y trouverez en effet, sous les spectaculaires lunettes noires d’Andy Warhol, Une vision de la photographie, qu’Albert Watson a écrit et que j’ai traduit en français.
Si vous avez bien suivi les épisodes précédents, vous vous dites peut-être : “Attends, Une vision de la photographie, ça me dit quelque chose, t’en as pas déjà parlé ?”
Et bien… Oui et non. Ce titre a déjà été utilisé ici, pour un ouvrage de Joel Meyerowitz. Mais celui-ci n’a rien à voir, puisqu’il est signé Albert Watson. Enfin, rien à voir… Il y a bien un point commun : comme celui de l’an dernier, ce livre est une adaptation d’un cours en ligne chez Masters of Photography. Ce titre est donc appelé à être réutilisé pour les ouvrages de la même série.
Vous ne serez pas surpris de retrouver la même logique : des chapitres assez brefs, chacun autour d’un thème. Le thème peut être purement photographique, comme lorsqu’il s’agit d’installer un studio et de placer l’éclairage, ou beaucoup plus relationnel et philosophique, par exemple lorsque Watson explique comment photographier des célébrités – mention spéciale pour l’indégivrable Jack Nicholson. Vous apprendrez aussi un peu à connaître ce petit Écossais que les hasards de la vie et un indéniable culot ont amené à diriger un des studios les plus réputés pour la photographie de mode et le portrait d’acteurs et de musiciens.
Au-delà des incontournables — Kate Moss à Marrakech, Hitchcock montrant l’oie assassinée, la langue rouge de Waris Dirie… —, vous verrez aussi des images moins connues, des paysages hostiles traités comme des portraits, des reportages au long cours au Maroc, bref, des sujets variés, accompagnés de moult anecdotes amusantes et réflexions passionnantes. En tout cas, je les ai trouvées amusantes et passionnantes, et ça a remis en cause certains de mes a priori sur la photo de célébrités (qui n’est clairement pas le domaine qui m’intéresse le plus).
Peut-être plus que Meyerowitz, au fil des pages, on entend Watson parler (rappelez-vous : l’ouvrage est adapté d’un cours). Au fil des pages, il s’adresse directement lecteur et, s’il construit soigneusement ses phrases comme quelqu’un qui a cinquante ans de métier et de réflexion derrière lui, il n’hésite pas à piocher dans des tournures relativement familières par moments. La rencontre avec Breaunna, par exemple, est sur le fil entre “cher élève, je vais vous expliquer comment j’ai créé ces images” et “je vais te dire, c’est une histoire de bol et de bière au frigo”. Le défi a donc été de trouver le bon ton, le bon rythme pour certains passages.
J’espère qu’il sera aussi agréable à lire en français qu’en anglais. À vous de me dire !