Achetez mon livre : 100 boîtiers rétro

Il y a quinze jours, je vous pro­met­tais de vous par­ler bien­tôt d’un nou­veau bou­quin. C’est le moment : votre libraire devrait main­te­nant pou­voir vous pro­po­ser 100 boî­tiers rétro, le guide du col­lec­tion­neur, de John Wade.

Il paraît que rien ne sert de cou­rir, qu’il faut par­tir à point. Ça n’est pas tou­jours vrai : c’est le pre­mier livre que j’ai tra­duit cette année, mais il s’est fait coif­fer au poteau par L’âme d’une image, tra­duit deux mois plus tard mais paru fin août.

Comme son nom l’in­dique, vous y trou­ve­rez une cen­taine d’ap­pa­reils pho­to, mais le sous-titre masque peut-être un peu la cible : 100 boî­tiers rétro ne s’a­dresse pas for­cé­ment aux col­lec­tion­neurs purs et durs, ceux qui cherchent les modèles his­to­ri­que­ment emblé­ma­tiques pour com­bler leurs éta­gères. John Wade s’est concen­tré sur les appa­reils uti­li­sables aujourd’­hui, ce qui pose deux pré­re­quis : d’une part, qu’ils soient suf­fi­sam­ment fiables pour qu’on puisse en déni­cher des exem­plaires fonc­tion­nels ; d’autre part, qu’ils emploient (ou puissent employer avec une adap­ta­tion simple) un sup­port tou­jours disponible.

En gros, les pel­li­cules 135 et 120 sont bien­ve­nues, le 127, le Minox ou les Pola SX-70 aus­si, et on vous explique com­ment rem­plir des car­touches avec du film 16 mm pour faire fonc­tion­ner votre cher Pentax Auto 110… En revanche, les chambres uti­li­sant des plaques de for­mat tota­le­ment inha­bi­tuel ou les Pola­roid ori­gi­naux, avec leurs pel­li­cules doubles por­tées dis­pa­rues depuis des lustres, ne sont évo­qués que pour mémoire. On trou­ve­ra tout de même quelques bizar­re­ries pré­sen­tées avec toutes les pré­cau­tions néces­saires : le sup­port est raris­sime, l’ap­pa­reil est dif­fi­cile à mani­pu­ler, mais si vous vou­lez vous faire plai­sir, ça peut être une option pour obte­nir des résul­tats sor­tant de l’ordinaire.

Les textes sont glo­ba­le­ment courts et fac­tuels et la tra­duc­tion n’a pas posé de dif­fi­cul­té majeure, sinon de sur­veiller la lon­gueur sur les pages les plus char­gées. Oh, et puis, çà et là, de véri­fier les appel­la­tions fran­çaises, cer­tains modèles étant plus connus sous l’une ou l’autre marque d’une région à l’autre (Spec­tra ou Image Sys­tem ? Nar­ciss ou Hapyucc / Нарцисс ?). Ça ne m’a pas empê­ché de me mélan­ger les pin­ceaux sur une paire de phrases, qui n’ont heu­reu­se­ment pas échap­pé aux relec­trice et édi­trice — mer­ci à elles !

J’ai reçu mes exem­plaires lun­di. Comme L’âge d’une image, c’est un beau volume relié, dans une très élé­gante cou­ver­ture tex­tu­rée. Mon seul petit regret est le papier un peu brillant à mon goût : s’il met bien en valeur cer­taines pho­tos en cou­leurs (la macro de la p.31 par exemple), il est assez sen­sible aux reflets et il vaut mieux évi­ter de lire dos à la fenêtre. Cela fait tout de même un autre bel objet, fort agréable à tenir et à feuille­ter, qui devrait ravir les fans de maté­riel (oui, toi, là, je te vois, et toi aus­si d’ailleurs).