Nouvelle mire
|Vous le savez, à Paris, j’avais un super immeuble à côté de chez moi, idéal pour vérifier la présence de moiré — qui est un témoignage de la qualité d’un objectif et, lorsque celui-ci est suffisamment bon pour en faire apparaître, des caractéristiques de certains capteurs bizarres tels que les Foveon et les X‑Trans. Je le photographiais donc systématiquement, tant il me donnait d’informations sur le matériel que je testais.
À Angoulême, je n’ai pas encore trouvé de structure du même acabit. Vous me direz, ce n’est pas dramatique, vu que je ne teste plus d’appareils photo pour la presse.
La semaine dernière, j’ai tout de même dégoté un objet absolument parfait pour faire une belle mire de test, jugez plutôt :
Évidemment, pour aller le photographier, c’est un peu plus coûteux : compter trois heures de vol aller-retour. Mais il offre un choix ahurissant de fréquences spatiales différentes et si vous n’avez pas de moiré sous cet angle, c’est que votre objectif est vraiment médiocre (ou, peut-être, que vous utilisez un capteur Foveon x3).
Notons en passant que c’est aussi une bonne réponse à ceux qui me demandent à longueur de salon : “Oui mais le 28–105 mm à 600 €, il est pas terrible, je suppose ? Il permet vraiment de profiter de la définition du K‑1 ?” Là, on est à 28 mm à f/8 et, même limité par la qualité optique de la verrière d’un Oceanair TC160, il offre encore une résolution suffisante pour faire du beau moiré bien chiant jusqu’aux lignes des tiers.