Sortir du lot

Je ne sais pas si tout le monde fait comme moi, mais quand je rentre tard après une jour­née de pho­to, j’aime bien prendre cinq minutes, guère plus, juste le temps de faire une passe ultra-rapide sur la mois­son du jour. À ce stade, j’ai juste un doigt sur “sui­vante” et je clique deux fois par seconde : je ne prends même pas le temps de trier (garder/jeter), je me fais juste une pre­mière impres­sion glo­bale de la journée.

Mais par­fois, une pho­to sort du lot. Suf­fi­sam­ment pour que là, comme ça, je m’ar­rête et décide de l’en­voyer direc­te­ment dans le logi­ciel pour la déve­lop­per proprement.

De Havilland Dragon

Aujourd’­hui, c’est cette image de De Havilland Dra­gon au décol­lage qui m’a atti­ré l’œil. En fait, c’est même un détail, à peine visible, dont je n’ai pris conscience qu’en la met­tant en pleine taille en me disant “ah tiens, elle a quelque chose, est-ce qu’elle est nette ?”

En fait, non seule­ment elle est plu­tôt nette, mais sur­tout, le mon­sieur à l’in­té­rieur ne regarde pas la route. Et c’est seule­ment en le voyant de près, en affi­chant en pleine taille le Jpeg terne d’o­ri­gine (le temps du jour n’é­tait pas pro­pice aux contrastes…), que j’ai réa­li­sé que c’é­tait ce visage qui m’a­vait accro­ché le regard, pour faire sor­tir cette pho­to du lot des 430 autres.