Rallye “Neige et glace” : second passage

Après avoir dîné à la-Cha­pelle-en-Ver­cors, les concur­rents du Neige et glace devaient redes­cendre sur Saint-Jean en Royans en repas­sant le col de l’É­cha­ras­son. Cette fois-ci, ils étaient à la mon­tée et n’ont donc pas trop hési­té à adop­ter une conduite un peu plus vive.

On com­mence avec une pho­to très sépia de la Riley. Je trouve que ça donne un style, pas vous ?

Une vraie rare­té, qu’on n’a­vait pas vue quelques heures plus tôt : une Renault 4CV bar­quette. Déjà, faire du ral­lye dans ces condi­tions, faut avoir un grain. Le faire dans des vieilles bagnoles sou­vent dépour­vues de chauf­fage digne de ce nom néces­site une vraie case en moins. Mais dans le cas de Domi­nique et Antoine Pas­cal, je ne vois que la cami­sole, et de toute urgence.

Vue de der­rière, on se rend compte que sur ce genre de voi­ture, faut vrai­ment jamais mettre de cein­ture. En cas de car­ton, la meilleure chance de sur­vie, c’est d’être éjec­té : pas d’ar­ceau, pas même un pare-brise…

On connaît bien les Porsche 911, lignée mythique tou­jours pro­duite. Les ama­teurs de belles anciennes adorent la 356, les fans de James Dean adulent (ou détestent) la 550 et ceux de Steve McQueen vénèrent l’i­nou­bliable 917. Mais cette très angu­leuse Porsche 914, tout le monde l’i­gnore et lui fout une paix royale. Du coup, elle est rela­ti­ve­ment abor­dable. Pour une Porsche.

Notez le mode de fixa­tion du pare-chocs arrière, qui n’est pas vrai­ment d’o­ri­gine. Honte à vous, mes­sieurs Reu­ter et Gully !

À la sor­tie du virage, une sur­prise atten­dait Jean-Jacques Lal­mand et Eric Wer­ner, sur cette autre Porsche 914/6 : un Peu­geot Expert arri­vait en face.

Le ral­lye de régu­la­ri­té se fait habi­tuel­le­ment sur route ouverte, et les pilotes sont habi­tués à gérer la cir­cu­la­tion ; mais ici, il faut savoir que le col de l’É­cha­ras­son est fer­mé en cette sai­son, le tra­fic étant repor­té sur la D76 et le col de la Machine. Cet Expert n’a­vait donc rien à foutre là et il est heu­reux qu’il n’ait cau­sé aucun accident.

Un peu plus tard, un Mit­su­bi­shi Paje­ro est venu se garer pile à l’ex­té­rieur du virage, au ras de la route.

Dans la fou­lée est arri­vée la Kadett GT/E, voi­ture qui a tou­jours un peu ten­dance à glis­ser… Mais là, le pilote a vrai­ment jeté sa voi­ture dans le virage avec un grand coup de gaz…

…repei­gnant au pas­sage de neige lourde le Paje­ro, les spec­ta­teurs et mon 17–70. Ques­tion à Bod­son et Cha­bo­teau (je sais pas lequel condui­sait) : c’é­tait un mes­sage sub­li­mi­nal pour dire au Paje­ro qu’ ”il faut pas res­ter là, monsieur” ?

Y’en avait plu­sieurs, mais je ne vous en ai pas encore mon­tré : le cou­pé Lan­cia Ful­via HF est ce qui a pré­cé­dé la Stra­tos. Alain Bos­se­lut et Michel Pou­ret conduisent celui-ci, et j’es­père qu’ils ne me contre­di­ront pas quand je dirai que le desi­gn Lan­cia a pas mal évo­lué entre 1970 et 1974…

Ceci étant, paral­lè­le­ment à la Stra­tos, Lan­cia sor­tait encore des trucs de ce genre : la Beta de Patrick Pujol-Dorey et Daniel Tre­vi­sa­nut. Euh…

Bon­jour monsieur.

Une autre Lan­cia Ful­via HF, menée par Arnaud de Beau­ca­ron et Patrick Chi­ron, avec le capot noir des voi­tures d’u­sine de l’époque.

Éloge de l’angle : la Lan­cia Stra­tos HF et, juste der­rière, l’Al­pine A310 de Jean Dela­char­le­ry et Michel Walle.

Le navi­ga­teur de la Stra­tos nous regarde. Bon­jour monsieur.

Vous voyez, ça, c’é­tait du Ber­tone d’a­vant la Sko­da Favorit.

La Dat­sun 240Z de Antoine Pujol-Dorey et Maud Manes­cau. Sans doute le plus beau truc que Nis­san (nom actuel de Dat­sun) ait jamais dessiné.

Et pour finir en beau­té, la grande absente de la mati­née, celle sans qui un ral­lye his­to­rique fran­çais ne serait pas un ral­lye his­to­rique fran­çais : la Renault 8 Gor­di­ni, pilo­té par Jacques Sers et Eric Lataste.

Voi­là, une qua­ran­taine de voi­tures enga­gées, mais beau­coup de modèles dif­fé­rents — au contraire du beau­coup plus gros Monte-Car­lo his­to­rique, où l’on finit par se las­ser de voir encore une A110 ou un 911.

Et de la neige. Dans huit jours, Loeb, Hir­vo­nen, Atkin­son et autres Gar­de­meis­ter vont pas­ser au même endroit, on espère de tout cœur qu’il en res­te­ra pour eux.

Pré­ci­sion pour les concur­rents : si une pho­to vous inté­resse, n’hé­si­tez par à me pas­ser un cour­riel pour récu­pé­rer les fichiers ori­gi­naux. Et si vous ne voyez pas votre voi­ture, vous pou­vez tou­jours me deman­der si je l’ai en stock : tout n’est pas ici.