Le K‑1 sous AfterShot Pro
|La semaine passée, j’étais en voyage. Les hasards du calendrier ont fait que j’ai pu emprunter un Pentax K‑1 pour celui-ci, ce qui m’a permis de vérifier que mon Sigma 50–500 mm marquait effectivement la peinture du boîtier (mais délicatement, presque tendrement, sans forcer), que l’absence de flash était parfois gênante et que la qualité d’image est d’un autre univers que mon K‑5 habituel.
Bien entendu, je l’avais configuré pour qu’il enregistre les fichiers bruts au format DNG, dont les spécifications sont publiées et qui est donc géré sans problème par tous les logiciels de développement d’images, sans nécessiter que tel appareil photo spécifique soit pris en charge.
Tous ?
Non. Un dérawtiseur a la manie de vérifier s’il connaît l’appareil même quand on lui fait lire un DNG, et refuse d’ouvrir le fichier dans le cas contraire. C’est la détestable caractéristique d’AfterShot Pro, que j’utilise au quotidien parce qu’il gère le K‑5 sans problème mais dont je regrette depuis longtemps cette obstination à ne pas prendre en charge les DNG inconnus.
Il y a quelques années, j’avais toutefois trouvé une parade. À la sortie d’un appareil dont le capteur était rigoureusement identique au précédent, j’avais essayé de faire croire à AfterShot Pro que les nouvelles photos venaient de l’ancien appareil. Et ça avait marché, au point que j’ai utilisé cette technique plusieurs fois lorsque je testais des appareils.
Je profite donc de l’occasion pour vous montrer comment contraindre AfterShot Pro à bouffer ses brocolis, je veux dire, comment lui faire développer des fichiers qu’il prétend ne pas aimer. Tout ce qu’il vous faut, en fait, c’est un appareil photo pas pris en charge et un éditeur hexadécimal.
Cherchez dans le début du fichier, remplacez la référence de l’appareil non géré par un appareil géré. Dans mon cas, j’ai remplacé “K‑1” par “K‑3”.
Renvoyez le DNG ainsi modifié dans AfterShot Pro. Et là, il le prend sans rechigner — et ça ne le dérange pas une seconde d’avoir un “K‑3” de 36 Mpxl, avec une focale équivalente identique à la focale réelle !
Évidemment, c’est un peu lassant à faire pour un lot d’images, et on ne peut que regretter que Corel soit encore et toujours incapable de simplement ouvrir un DNG sans chercher midi à quatorze heures, comme le font très exactement 100 % des autres logiciels que j’ai testés.
[Correction le 4 juin : il suffisait de le dire. Je viens de goûter DxO Optics Pro 9, et lui aussi refuse d’ouvrir les DNG inconnus — et lui aussi ouvre ceux du K‑1 pour peu qu’on lui fasse croire que c’est un K‑3.]
Mais ponctuellement, ça peut permettre de développer un fichier sans attendre la mise à jour.