Achetez mon livre : Photo expérimentale — 52 défis
|Il y a deux mois, je vous donnais rendez-vous “dans quelques semaines”. Quelques semaines plus tard, j’étais noyé dans un stock de travail trop épais pour prendre quelques heures pour faire un billet, et j’ai donc laissé retarder celui-ci. Mais tout vient à point à qui sait attendre : votre libraire a dû recevoir fin mars Photo expérimentale — 52 défis, de Chris Gatcum, traduit par mes soins, et j’ai enfin un moment pour vous le présenter.
Vous l’aurez reconnu, c’est le frère cadet du volume dédié à la photo de rue. Comme lui, il s’agit d’un petit bouquin plein d’idées, conçu pour rester dans votre sac et vous occuper entre deux prises de vue, ou pour traîner sur la table du salon et vous donner quelque chose à picorer dans la journée. Comme lui, il peut être pris dans n’importe quel sens, chaque mission étant largement indépendante des autres ; il n’y a pas de point de départ, de progression et de conclusion, mais un foisonnement dans lequel piocher au gré des envies.
Ceci dit, la photographie expérimentale est un domaine encore plus varié et fourre-tout que la photographie de rue. Vous trouverez ici des aiguillons assez logiques — faire un traitement croisé, utiliser les reflets urbains, bouger pendant la prise de vue ou cadrer à travers la buée par exemple — mais aussi des procédés quittant résolument les sentiers battus. Au fil des pages, l’auteur vous invitera à laisser mariner des tirages au fond d’un bac, à recycler des verres de soudeur, à retourner la pellicule d’un appareil, à imprimer vos photos sur n’importe quel support, à accoupler un smartphone et un moyen-format, ou même à jeter en l’air votre précieux en espérant qu’un goéland n’en profite pas pour vous le voler.
Tout et n’importe quoi ? Oui, un peu. Le but, plus encore que dans le précédent opus, est de nourrir l’inspiration, de vous pousser à tenter des choses auxquelles vous n’auriez pas pensé. Vous n’allez certainement pas relever les 52 défis, mais sans doute y trouverez-vous çà et là des petites surprises qui pourraient intégrer vos photos à venir…
Comme il est paru il y a un mois, j’ai reçu mes exemplaires, et la finition est meilleure que je l’aurais pensé : les cahiers sont reliés avec soin, la couverture souple épaisse offre un bon rendu, et l’impression sur papier mat est lisible même en plein soleil.
Traduit presque en même temps que son aîné, ce petit ouvrage n’a pas non plus posé de difficulté majeure : il est clair, direct et généralement concis. Et comme ni Eyrolles ni moi n’aimons la monotonie, autant vous dire tout de suite que le prochain sera d’une autre trempe ; mais il n’arrivera pas avant la fin de l’été.