Qu’attendre de la Photokina ?
|La Photokina, fin septembre à Cologne, c’est la grand-messe qui alterne avec le Salon de la Photo. Hier, on a longuement discuté avec Renaud de ce qu’on peut en attendre : d’aucuns annoncent déjà un salon exceptionnel à ne pas rater. Résultat de nos cogitations, totalement théoriques, certaines de ces idées devraient s’avérer totalement fausses, d’autres un peu moins :
- Nikon ne peut pas ne pas présenter un D90. Le D80 était au top à sa sortie, mais depuis, le temps a passé : un “expert” à 3 images par seconde, c’est un peu juste (oui, je sais, Pentax K20D… Mais même l’entrée de gamme Olympus a passé le cap). Pour le reste, on peut imaginer un mini-D60, qui viendrait remplacer le D40 (le D60 remplace plutôt le D40x), mais rien n’est moins sûr. Nikon pourrait peut-être également lancer un 24x36, soit au-dessus du D3 avec un capteur d’environ 25 mégapixels (qui viendrait remplacer vraiment le D2x, laissé sans véritable descendance), soit un mini-D3 basé sur le châssis du D300.
- Canon pourrait présenter un vrai boîtier d’entrée de gamme. Actuellement, c’est le 400D qui tient ce rôle grâce aux fins de stock bradées, mais à l’heure où Sony a clairement lancé l’offensive sur le secteur, cette situation paraît délicate. On pense donc à la première déclinaison numérique de la série à 4 chiffres (vous savez, les reflex EOS ultra-dépouillés ?). Curieusement, Renaud est tombé ce matin sur une info concernant un hypothétique EOS 1000D, qui tombe à point nommé dans la conversation.
On parle aussi, toujours, d’un 5D Mk II, qui viendrait proposer une alternative un peu plus chère, un peu moins rapide mais à capteur full-frame au 40D. Renaud y croit encore, pas moi. - Chez Sony, l’offensive continuera sans doute. Il y a deux trous dans la gamme : la série 5 (héritière des X500 ou Dynax 5000 par exemple), qui correspond au segment des D80 et K10D : ergonomiquement proches des bêtes de courses semi-pro, mais un peu plus basiques en fonctions et en performances, et la série 9 (Dynax 9000), clairement professionnelle. Un Alpha 900 est très certainement en route, Sony ayant présenté il y a quelques temps un capteur 24x36 de 25 Mpx. Pour un 500, c’est moins sûr.
- Olympus laisse entendre qu’ils préparent quelque chose… Mais quoi ? Avec les E‑420 et E‑520 d’un côté et le E‑3 de l’autre, la gamme complète datera de moins d’un an. S’ils présentent une nouveauté, ça sera donc sur un nouveau créneau. Le système 4/3 permettant difficilement d’envisager quelque chose au-dessus du E‑3, il reste l’hypothèse d’un retour sur le segment de “experts grand public”, mais il faudrait positionner le boîtier assez précisément pour l’intercaler entre E‑520 et E‑3… Gros doute.
- Chez Panasonic, l’annonce du non-renouvellement du FZ50 laisse un trou béant entre le FZ18, bridge clairement orienté compact avec zoom motorisé et dépourvu de molette de réglage, et le L10, reflex réussi mais cher et handicapé par un viseur déplorable. Tout le monde attend donc quelque chose sur ce segment. Vue l’expérience de Panasonic concernant les appareils à visée électronique et son engagement dans le système 4/3, j’aimerais beaucoup un bridge à objectifs interchangeables. Pour un peu, j’en viens à imaginer que Pana ait acheté le brevet déposé par une boîte japonaise de téléscopes il y a quelques mois, qui permet d’utiliser un autofocus à détection de phase tout en conservant un “Live View” — voire un enregistrement vidéo.
Ceci étant, plus raisonnablement, il faut plutôt attendre un reflex 4/3 d’entrée de gamme. - Chez Pentax/Samsung, enfin, on attend quelque chose. Mais quoi ? K200D et K20D sont un peu seuls et laissent vides deux segments : la vraie entrée de gamme, qui était occupée par le K110D, et le semi-pro. Sur ce dernier, on pensait que le K20D y monterait, mais non. Et puis, Samsung a annoncé travailler sur un CMOS 24x36… mais rien chez Hoya/Pentax ne laisse penser que quelqu’un travaillerait sur une remise à jour des objectifs D‑FA, abandonnés depuis des années au profit des DA (limités au format APS). Bref, le flou complet : on attend quelque chose, mais personne ne sait quoi.
Fin de la cogitation du week-end.