In memoriam Marc Riboud
|Évidemment, ayant été éduqué à grands coups de Dylan et d’Allwright, Marc Riboud est un des premiers photoreporters que j’ai repérés. Pourquoi évidemment ?
Pour ça, évidemment.
Marc Riboud est souvent résumé à cette photo, dont on oublie régulièrement les autres versions (dont l’excellente variante plus dramatique en couleur, car Riboud ne se limitait pas au noir et blanc comme beaucoup de ses confrères). Et lorsque ce ne sont pas les nostalgiques de Woodstock qui parlent de lui, ce sont généralement les amateurs de constructions ou de photographie industrielle, qui ont tendance à le résumer à son autre grand succès, le peintre de la tour Eiffel.
C’est oublier que Riboud a passé sa vie (et elle fut longue : 93 ans tout de même) à arpenter la planète et à la shooter sous tous les angles. Il était le sujet d’une des premières expositions que j’ai vues à Paris, et c’était d’une richesse ahurissante, surtout dans sa période classique (années 60 à 90 en gros).
Coup d’œil, sens de la composition et du dynamisme, que ce soit en instantanés “humanistes”, en reportage politique ou en photo industrielle, Riboud excellait. Et comme il a exercé durant un bon gros demi-siècle, on n’a pas fini de redécouvrir son œuvre…