La mode cachée

Si vous avez regar­dé un cata­logue pho­to, ou un cata­logue cadeau, ou un télé-achat, ou un maga­zine consom­ma­tion, ou un jour­nal télé­vi­sé à l’ap­proche des fêtes, vous le savez : les drones sont à la mode. Depuis une paire d’an­nées, on en entend par­ler par­tout où l’on va ; et lors du Salon de la pho­to l’an pas­sé, PNJ avait ins­tal­lé des filets pour faire voler un qua­dri­ro­tor sur son stand. Cette année, outre les stands des construc­teurs, les orga­ni­sa­teurs du Salon avaient déci­dé de mettre en avant ces appa­reils un peu moins rin­gards que les reflex :

Si vous allez au Salon pour voir des véhi­cules aériens sans pilote, vous aurez une pre­mière sur­prise : la cage aux drones n’est pas du tout ins­tal­lée à l’en­trée. Pour la trou­ver, en sup­po­sant que vous veniez de fran­chir les vigiles par l’en­trée publique, il vous fau­dra tour­ner à gauche, lon­ger l’ex­po­si­tion de la MEP, pas­ser entre X‑Rite et Gra­phic Réseau, puis contour­ner l’es­pace confé­rence du Monde de la Pho­to : elle est là, cachée dans l’angle.

Vous pour­rez avoir une deuxième petite sur­prise avec le fameux “envi­ron­ne­ment riche”. Un car­ré d’un mètre cin­quante de fausse herbe, le fan­tôme d’un arbre en plas­tique direc­te­ment emprun­té à une série Z post-apo­ca­lyp­tique, murs de la halle sur deux côtés et bien sûr filets sur les deux autres.

Vu l’en­goue­ment que les drones sus­citent, c’est la vraie sur­prise de ce Salon : même pen­dant les ani­ma­tions, il y a moins de monde sur cet espace de démons­tra­tion que sur les stands de PNJ et 3DR — il est vrai ins­tal­lés, eux, près de l’en­trée, sur le che­min pour aller voir les grands construc­teurs du bloc central.

Si vous vou­lez prendre en main un drone, voyez donc le plan­ning et allez‑y tran­quille­ment : vous n’au­rez pas besoin de jouer des coudes pour appro­cher les démonstrateurs.

Éton­nant, pour un espace spé­cia­le­ment dédié à ce que tant de gens pré­sentent comme le pro­duit à la mode…